E A Martel

bio de E A Martel

Édouard Alfred Martel nait le 1 juillet 1859. Il est le fils de M. Charles Alfred Martel, 36 ans avoué au tribunal de Pontoise et de Jeanne Ernestine Cheilley, 25 ans, sa troisième épouse. Il est baptisé le 20 novembre 1859 en la paroisse Saint Maclou, son parrain étant son grand père Hippolyte Martel, homme de loi, c’est là une tradition familiale. Il fait ses études au lycée Condorcet à Paris où il fera la connaissance de Louis de Launay1 qui sera un de ses compagnons d’expédition. Passionné de géographie et de sciences naturelles  il remporte en 1877 le premier prix de géographie au concours général. C’est aussi un passionné de Jules Verne, ce qui peut expliquer le tour que prendra sa vie.

Il est d’un  milieu aisé, il voyage beaucoup avec ses parents. En 1866,  il visite les grottes de Gargas dans les Pyrénées. des grottes remplies de squelettes de faune du quaternaire et qui ne manquèrent pas de donner à Martel l’amour des gouffres. En 1868 il part pour l’Italie, il passe à Toulon, Nice, avant d’aborder Gènes, Rome, Pompéi et Herculanum d’où peut-être son gout de l’archéologie. Il a alors l’occasion de rencontrer le Pape Pie IX qui lui aurait déclaré « vous serez un bon étudiant »2

Il visite ensuite Capri et la grotte d’azur. Il retourne en Italie avec ses parents  en 1869, Florence, Venise où il a l’occasion de croiser Élisabeth d’Autriche en compagnie de François-Joseph Empereur d’Autriche et roi de Hongrie. D’autres voyages lui permettent de parcourir la France, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Suisse.

De 1877 à 1879, entre 18 et 20 ans, il va explorer l’Esterel, entreprenant des levées  topographiques, il y trouve le calme et le repos mais il effectue aussi des explorations, Agay, le Mont vinaigre, la grotte de l’ours. Il rectifie la carte d’état-major de l’Esterel. En 1877, il y rencontre Alphonse Meillon qui est le seul parmi les grands « pyrénéistes »,  à être né au cœur des Pyrénées, il pratique avec bonheur son activité montagnarde en même temps que celle d’hôtelier. Cette année-là Martel voyage dans les Pyrénées-Atlantiques et les Alpes maritimes. L’année suivante il parcourt la montagne, et se lie avec Etienne Ritter, artiste peintre. En 1879, il escalade le mont Vinaigre en passant par la grotte de l’Ours. Il part également en Autriche. Il devient membre de la société de géographie de Paris. Cette même année il s’engage à une année de service militaire dans l’Infanterie.

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Penabert / Georges / 18..-19..? / photographe / [Edouard Alfred Martel] / G. Penabert. [Avant 1887].

En 1880, la mairie de Saint-Raphaël vend en lotissement les terrains situés entre le chemin de fer et la mer. C’est sur ces terrains que s’installe, l’hôtel Subé, établissement modeste, appartenant à M. Subé et renommé pour sa bouillabaisse. Successivement hôtel dit de la mère Subé ou de la veuve Subé, il deviendra ensuite l’hôtel de la réserve. Dès 1885, E.A Martel en sera un ardent promoteur. Dans ces premiers articles de presse il le qualifiera de « séjour enchanteur pour les amoureux de la quiétude et de la belle
nature »  3

Il est amoureux de cette région, il le déclare d’ailleurs très tôt dès 1885 « en cet idéal Paradis je compte bien goûter un jour, au déclin de l’âge, la paix profonde qui compense la perte des juvéniles années et de leur ardente activité    4 ».  E.A Martel, n’a de cesse de revenir,  pour se retrouver chaque année dans l’Esterel, « à l’abri des mondanités niçoises ou monégasques, puiser le réconfort pendant quelques journées toujours trop brèves ».  5 Quelques particuliers s’installeront également dont Ernest Gaupillat à « ma cabane » au Trayas, un riche industriel dans l’armement, oncle de Martel
6
et ses deux cousins Gabriel et Marcel, qui seront des partenaires non négligeables lors de ses explorations souterraines 7. En 1881, il commence à travailler comme clerc chez Maître Benoist, avoué à Paris. Il aura tout de même le temps de visiter La grotte aux pigeons et sa source en Seine Maritime.

En 1882, il est licencié en droit. Il part en voyage en Autriche et en profite pour effectuer l’ascension du Gross Venediger (3673métres), fait l’excursion du Dachstein, 2.995 m, deuxième sommet des Préalpes du Nord.et enfin l’ascension du Gross Glockner, 3789m.

E.A Martel a terminé, mais sans grand enthousiasme, ses études d’avocat et prête serment en février 1883. Il va pendant quelques années être écartelé entre ce métier d’avocat et son profond désir d’explorations. C’est ainsi qu’il consacrera son temps libre à voyager en Allemagne, en Autriche, en Grande-Bretagne, mais aussi en France où il descend les gorges du Tarn, visite l’Allier, le Cantal, le Vaucluse… Pendant ses déplacements, il effectue des travaux de cartographie.

En 1884, il repart dans la Haute-Loire ou il visite la grotte des demoiselles, dans le Gard il explore Bramabiau, puis l’Aveyron, il découvre le chaos dolomitique de Montpellier le Vieux, la grotte des rouquettes, dans les gorges de la Dourbie il visite la grotte de la Poujade puis celle de Nabrigas où il découvre un squelette d’ours des cavernes et de six autres individus. Il visite la première salle de la grotte de Dargilan, découverte depuis 3 ans, il descend de nouveau les gorges du Tarn puis les gorges de la Crueize. Il continue son périple en Aveyron puis dans le Cantal en faisant l’ascension du plomb du Cantal et du Puy Mary.

En 1888, sa première campagne souterraine sera celle de la grotte de Dargilan menée avec son cousin Gabriel Gaupillat et son ami et futur beau-frère, le Professeur Louis de Launay 8. En 1889, lors de sa deuxième campagne, il explore des grottes dans l’Yonne, en Seine-et-Marne et dirige également l’excursion en Normandie du Club Alpin Français dont il est membre. Cette même année, il se lance dans le gouffre de Padirac, un trou de 33m de diamètre et de 103m de profondeur qui a toujours suscité mythes et légendes sur le Causse de Gramat.

Sa première expédition a lieu le 9 juillet 1889 « Sur un Causse particulièrement désolé, à 15 kilomètres de la gare la plus proche, à l’orifice d’un immense trou béant dans le sol, à peu près circulaire, de 100 mètres de pourtour »9 

.  Il faut transporter de lourdes échelles et pour seule lumière il fixe une bougie à son chapeau et descend en mocassins et gabardine 10

.  Accompagné notamment de Gaupillat et Armand 11 

, E.A Martel descend le premier. Après avoir franchi trois puits, ils se trouvent face « à une monumentale avenue, haute de 10 à 40m, large de 5 à 10m […] voutée en ogive et où s’engage le ruisseau sorti du bassin »  12 . Le lendemain ils font une exploration de 6h30 sur la rivière à bord du Crocodile, un canot pliant en toile.

Un an plus tard, le 9 septembre 1890, avec trois bateaux Le Caïman, L’Alligator et Le Cachalot, ils découvrent le grand dôme et son lac suspendu. L’expédition va durer 25 heures, ils franchissent plus de 34 gours, barrages naturels et atteignent un beau couloir sec de 200m avant un onzième lac de 100m de long, et de belles stalactites qui pendent de la voute  13 et c’est le cul de sac. Les explorateurs épuisés décident de remonter, à leur sortie ils ressemblent à une équipe d’égoutiers  14 dit Rupin, collègue et ami de Martel. La troisième expédition tournera cours à cause d’un naufrage. L’expédition suivante a lieu en 1890, là Martel escalade une muraille de 20m la grande barrière et suit encore la rivière sur 500 mètres. Il pense être arrivé au bout du gouffre.

Depuis 1889 Martel n’avait de cesse d’intéresser les autorités à l’aménagement de ce lieu exceptionnel.  Ce sera une œuvre longue et ardue. Il commence par acheter le gouffre et les « tréfonds » des terrains situés sur le parcours, il se heurte bien évidemment aux prétentions des propriétaires et les échanges vont durer 6 ans, les négociations n’aboutissent que grâce à l’intervention de l’abbé Laroussille. La deuxième difficulté est de trouver les 50 000 francs nécessaires à son aménagement.

 À Paris, Martel oublie sa serviette contenant la documentation sur le site de Padirac dans un fiacre. La personne qui la découvre en prend connaissance, et s’y intéresse. Il s’agit de M. Beamish, Président de la société des voyages universels qui voit tout de suite l’intérêt touristique et commercial du site. Il sera le premier  Président de la société créée par Martel la société du puits de Padirac. Les travaux sont terminés au mois de novembre 1898, l’inauguration a lieu le 10 avril 1899, sous la présidence de Georges Leygues, Ministre de l’Instruction publique, de M. Roujon, Directeur des Beaux-Arts,  Alphonse Milne-Edwards, Président de la société de géographie etc… ; P. Meyer, de l’Institut, de Verninac, Vice-Président du Sénat, de Saint-Arroman, Docteur Cayla, L. Pons ; de toutes les notabilités départementales 15. Ce puits de Padirac est devenu une curiosité naturelle de réputation mondiale, un courant touristique s’y est établi 16

Depuis son ouverture, il a accueilli 24 millions de visiteurs, on en compte 480 000 en 2017.   17.      

Il prend tout de même le temps de se marier avec Aline Delaunay le 28 juin 1890 et effectue un voyage de noce courant juillet dans les alpes suisse. Au retour Aline est enceinte, ils font une ascension au ballon qui se termine mal le ballon atterrit sur le côté, Aline est éjectée. Par la suite la grossesse se passe mal, elle doit subir un avortement chirurgical, qui la rendra stérile.

É.A. Martel continue cependant de déployer la même énergie à sa passion pour explorer en 1890 les cavernes de Belgique avec De Launay et en 1891, les gouffres grecs. En 1893, il est au Trayas où désormais, il reviendra tous les ans. Outre ses aventures souterraines dans les causses, dans l’Aveyron, le Loiret, le Puy-de dôme et dans les Alpes, il est chargé de réviser la frontière des Alpes, suite à l’annexion du comté de Nice comme nous l’avons dit précédemment 18.      

 Au cours de l’année 1895 il fonde La société de spéléologie et collabore activement à la revue Spelunca 19  , organe officiel de la société qu’il vient de créer. Tout ceci ne l’empêche pas de revenir régulièrement dans le Var où il va travailler à une carte de l’Esterel « au 1/10000ème, par courbes équidistantes de 25 mètres »  20 comprenant les massifs côtiers. « C’est avec les canots de toile Osgood ou Berthon que j’ai pu pénétrer, dit-il, dans toutes ses fines crevasses du littoral, dans ces fjords lilliputiens et reconnaitre le grand nombre de petites cavernes, inaccessibles jusqu’alors que la mer y a creusées » 21.

Il terminera sa carte de l’Esterel en 1898, il lui aura fallu « 6 séjours différents et 3 mois sur place plus deux mois au bureau pour établir la construction et l’exécution de la minute » 22 pour la réaliser. Il explore plus de 20 grottes marines
23 ainsi que la Sainte-Baume et la grotte de l’ours.  Il prendra nombre de photos qui seront tirées en cartes postales avec le même éditeur que celles de Padirac à savoir, la librairie Baudel à Saint-Céré (Lot).

Ce dernier, également savant géographe, photographe et spéléologue,  fera d’ailleurs don  au Touring Club de France dont il est administrateur, d’une collection de 5 000 clichés négatifs et de 1 000 diapositives de projection.  Nombre de ces cartes postales représentant le Mal Infernet, la grotte de la Sainte-Baume, le pic d’Aurelle, le Cap Roux, la pointe Maubois etc… seront les premières à être faites. Très souvent copiées, elles participeront au développement touristique de la région, et à sa réputation en France et dans le monde.

C’est avec l’aide d’« un forestier de génie » 24, Muterse, auquel il rend hommage dans de nombreux articles que É.A. Martel a établi sa carte de l’Esterel. Cet ingénieur des eaux et forêts qui avait en charge la gestion du Massif de l’Esterel, « restaure en d’habiles travaux de reboisement la forêt de pins » 25,  et crée « tout un réseau de bonnes routes et de sentiers confortables » 26. Il construit également 14 maisons forestières qui comprennent deux appartements, un four à pain, une réserve d’eau, une écurie aux mulets, une basse-cour et une porcherie.

Il est très difficile de résumer brièvement les actions d’E.A Martel tant elles sont nombreuses. Outre ses travaux topographiques dans l’Esterel qui ont donné lieu à une carte très précise qui, comme nous l’avons dit, a été reprise par le Touring Club et divers guides touristiques, A.E Martel a déployé une activité stupéfiante en Provence Alpes Côte d’Azur dont nous donnons un exemple non exhaustif dans les lignes qui suivent :

1892

– Exploration de l’aven de Jean Nouveau, exploration des avens de Lou Cervi, de Barthée, de l’abîme de Coutelle, de l’aven de Cruis, de l’aven de Véroncle, examen des sources de La Nesque et du Plan (Vaucluse)

– Visite de la fontaine de Vaucluse

– Il étudie l’aven de la Caviotte et un puits artificiel au sud de cette cavité, il sonde les avens de Marquisan et d’Aurel (Vaucluse)

– Il explore la grotte des Brioux, visite la source de Coulomp (Alpes de Haute Provence)

1893

– Exploration de la cascade de l’Argens (Var)

– Visite du Pont-nâ-dieu avec G. Gaupillat dans le camp de le Siagne. (Alpes Maritimes)

– Exploration de l’embut de Caussoles (Alpes Maritimes)

– mesure des températures à 16h à la source de la Dardenne (gouffre du ragas) Var

1894

– Il travaille à ses levées au Massif du Trayas

1895

– Idem

1896

– E.A Martel fait son service militaire, il en profite pour donner un coup d’œil à la moitié supérieure des gorges de la Bourne, il explore le chouroum-clôt et le chouroum-camarguier dans le Dévoluy (Hautes alpes).

– Il étudie le puits des bancs et mesure la température des eaux de la fontaine double des gillardes (Hautes Alpes)

1898

Il termine les levées de l’Esterel.

1899

– Exploration de l’aven Marquisan, de la Caviotte, les avens des bouches de Saint-Christol, de la bassette, de la Brusque, de la Cassette, de la gande Broussère, des plaines ou de Maulecat, de la sigoyère (Vaucluse)

– Il fait une deuxième visite de l’aven de Lou Cervi.

– Il explore l’aven de la Devandoure ; de l’Emine, des Cavanes, de grand Gérin, de Jean Laurent et de Barthée (Vaucluse)

– Il étudie la double fontaine de la Gillarde (Hautes alpes)

– Il fait des sondages, ou topographie ou explore les chourums jumeaux, Le chourum rond, les chourums Peyroulin, les chourums de Tintarelle, le chourum de Latunne, le chourum martin, le chourum camarguier, il prend des photos du chourum de la parza obstrué par de la glace et les deux chourums picard  (Hautes alpes)

1902

– Il prend des photos à Fontaine l’évêque en hautes-eaux ainsi qu’aux Garruby supérieurs et inférieurs (Var)

– il effectue une visite préliminaire de la Clue du Var à Daluys.

1905

– Il fait des photos et assiste à la descente de Louis Armand et Max le Couppey de la Forest de l’aven de la Nouguière,  du clos del Fayoun et de l’aven du plan de l’ormeau (Var). 

– Il mesure le pandage des calcaires du plan de Canjuers (Var)

– Il effectue une reconnaissance préliminaire de l’entrée du grand canyon du Verdon.

– Il recherche et découvre la perte de Jabron, il explore la clue de Jabron, la clue de Trigance (Var) dont il fait des photos.

– Il effectue la descente des gorges du Verdon.

– Il dresse le schéma de l’alimentation de la fontaine l’Évêque (Var).

– Il photographie l’exsurgence de Sorps par basses eaux (Var)

1906

– Il conduit la fouille d’un tumulus au col de Freyssinouse (tumuli de correo)avec David Martin(Hautes-Alpes).

– Il inspecte à nouveau pour la énième fois la « klamme » du pont Baldy de Briançon (Hautes-Alpes)

– Il supervise les travaux d’agrandissement à l’explosif du siphon d’émergence du Garruby (Var)

– Il monte une deuxième expédition dans le canyon du Verdon, qui tournera court à cause d’un terrible orage.

– Il inspecte les falaises entre Mayreste et Mainmorte à 350m et 450 m au-dessus du Verdon (Var)

– Il explore avec Louis Armand les 500 premiers mètres de la clue d’Aiglun (Var) et photographie l’Esteron à Saillagriffon en amont de la clue d’Aiglun.

– Avec Louis Armand il sonde Las ragas des aigles et de la galère, il visite des ruiniformes (Alpes maritimes)

– Il s’embarque à bord du ‘Fresnel » pour rechercher des sources sous-marines à Port-Miou (Var), il visite les grottes sous-marines du Capucin (La ciotat).

1907

-Il étudie et prend des photos des carrières souterraines de Saint-paul (ST rémy de Provence)

– Il explore l’abîme du Ventur (Bouches du rhône), il fait la topographie des ragages de Port-Miou.

– Il étudie la source de la Sainte-Baume (Var)

1908

E.A Martel fut chargé de guider Georges Clemenceau, alors Président du Conseil et sénateur du Var, lors de sa visite à Fontaine l’Évêque en vue de la construction d’un barrage .Il est envisagé d’aménager la rivière du Verdon afin de pouvoir créer une réserve d’eau pour la Provence, ainsi qu’une alimentation en électricité.

1909

– Il visite la source de Coulomp (Hautes-Alpes).

1911

– Il prend des photos du barrage en construction de Dardennes près de Toulon (Var).

– Il est chargé par le Ministère de l’intérieur et celui de la marine d’une enquête sur la qualité hygiénique des eaux captées par la ville de Toulon.

1913

– Aven de Cruis (Vaucluse)

1918

– Il prend des photos des saintes Maries de la mer et des digues qui protègent la ville.

Mais son action est toujours mue par le souhait de développer un tourisme responsable dans l’Esterel, il essaie  « de faire comprendre la souveraine beauté »  de ce massif  « trop peu fréquenté, entre Saint-Raphaël et Cannes »  27

Pour ce faire, et comme il l’a déjà envisagé dans plusieurs articles, il faut une route carrossable pour accéder à cette côte.  Il sera la cheville ouvrière de la nouvelle route de la corniche dite Corniche d’or. Si l’histoire retient le président du Touring Club, M. Abel Ballif, comme l’instigateur de ce projet, le rôle clé d’E.A Martel ne doit cependant pas être minimisé.

En effet, E.A. Martel est membre du comité technique et c’est bien lui qui construira le premier dossier en vue de la réalisation de cette route. « Les rapports, plans, cartes et photographies produits constituent une étude du plus haut intérêt et permettent d’examiner en détail l’importante tâche entreprise » 29

Martel constate par ailleurs, « deux lacunes à combler pour les voitures : la première de Figueirette à Théoule, la deuxième de la calanque d’Aurelle à Agay, le long du rivage » 30. Des projets existent mais de ce qu’il dit lui-même « ils devront émaner de l’initiative privée et communale et s’exécuter sur des terrains particuliers »  31.

 E.A Martel est chargé de « l’exécution de ce travail, qui n’est que la continuation de celui qu’il avait commencé de son initiative privée, il s’est assuré le précieux concours de l’administration forestière » 32, il vérifie « sur place la valeur cyclable et carrossable de toutes les voies de l’Estérel. En même temps, il cherche activement par une propagande locale à Cannes, Théoule, Agay, etc., à assurer la prompte réalisation du projet »   33.

L’État, les départements, la commune de Saint-Raphaël permettront la réalisation de la route avec un concours financier et sur une initiative et des démarches du Touring Club à travers le lobbying d’E.A Martel auprès des maires de Saint-Raphaël, Théoule et Cannes  34.  La construction sera d’autant plus facilitée que les riverains, membres du Touring Club de France, dont Martel, céderont gratuitement une bande de terre d’une largeur permettant la construction de cette route.

La modification apparaitra au bureau des hypothèques en 1903. Abdel Ballif parcourra plus d’une fois en 1891 cette nouvelle route avant son ouverture officielle en compagnie de MM. Rouville, inspecteur général de la vicinalité au Ministère de l’Intérieur, Imbert, ingénieur en chef des Alpes-Maritimes, Périer, ingénieur en chef du Var, Pellegrin et Thérel, ingénieurs ordinaires. 35. Ils ne tarissent pas d’éloge sur la beauté du parcours et les sites pittoresques, en passant près de La calanque du Maubois, ils ne manquent pas de « saluer  au passage l’heureux propriétaire, notre camarade, M. E.A Martel. C’est la plus gracieuse de toutes. De la pointe extrême qui dépasse toutes les autres, la vue embrasse tout ce rivage, véritable dentelle de rochers » 36.

Cette route qui « livre à l’admiration des voyageurs du monde entier un coin de France incomparable: l’Estérel ! » 37 

, sera inaugurée le 11 avril 1903 par Émile Maruéjouls, Ministre des travaux publics. Il est accompagné de nombreuses personnalités : S. A.le grand-duc Michel et Mme la comtesse de Torby, M. Granet, préfet des Alpes-Maritimes, représentant M. le Ministre de l’Intérieur, M. Bley, chef de cabinet, représentant M. le Ministre de l’Agriculture, M. Guillain, vice-président de la Chambre, M. Sigallas sénateur du Var; M. Sauvan, sénateur et maire de Nice, M. Bonnerot, préfet du Var, MM. Jean Dupuy et Dupuy-Dutemps, anciens ministres, M. Coreil, président du Conseil général du Var; Dr Moriez, vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes, MM. Capron, Guize, Basso, maires,M. Noblemaire, directeur du P.-L.-M, M. Récopé, administrateur général des Forêts; M. Muterse, inspecteur; MM. Boissaye et É.A. Martel est également l’initiateur des parcs nationaux. Il est le premier, en effet, à utiliser le mot parc dans un article aux alentours de 1900 38 

et à évoquer cette idée qu’il importe de son voyage aux États-Unis après une visite du parc national de Yosemite, c’est là qu’il va également explorer la Mammoth cave  au centre de l’État américain du Kentucky. Il a ainsi pu identifier différents niveaux et noter, à juste titre, que le niveau de la rivière Écho, à l’intérieur de la grotte, était contrôlé par celui de la rivière Green à la surface.

Martel spécula également que Mammoth Cave était reliée aux grottes de Salts et de Colossal, ce qui ne fut démontré que soixante ans plus tard. Les Américains reconnaissant le précurseur qu’était  É.A. Martel, ont donné son nom à une voie dans cette grotte « la route Martel ».

En 1903, à la demande du Club Alpin Français, E. A Martel publie une étude sur les parcs nationaux du monde. Il en donne une définition « une réserve territoriale, à limites précises, à l’intérieur desquelles une disposition légale appropriée conserve et protège contre toute destruction, détérioration ou défiguration du fait de l’homme – les composantes naturelles, faune, flore, sites pittoresques, et particularités géologiques ou hydrologiques » 39

. Il ne souhaite pas une mise sous séquestre de la nature, il souhaite que l’on s’inspire de l’Amérique qui a su  « réglementer le conflit inévitable entre la protection des sites d’un côté et la curiosité du promeneur, l’intérêt de l’aubergiste ou voiturier d’un autre côté. » 40 

Il estime qu’une « constitution bien réglementée des parcs nationaux en France serait, envers et contre tous avis opposés, un réel bienfait public, en même temps qu’un premier pas salutaire vers une esthétique nécessité »  41 . Abel Ballif lui-même dans un article de 1902 qualifie l’Esterel « d’immense parc national, dont le Trayas sera le futur Barbizon, percé de routes et de sentiers admirablement tracés et entretenus, il contient tout ce qu’un artiste peut rêver de grandiose, de sauvage, de poétique. Une région de promenades incomparables, appelée à devenir un peu le Parc national de la France »  42.  Il faudra tout de même attendre 1960 pour qu’une loi donne un contenu officiel à la notion de parc national.

Les campagnes d’E.A Martel continuent en Suisse, à la grotte des rochers de Naye dans le Canton de Vaud, en Belgique, il découvre le Trou de la mâchoire, en Moravie, le gouffre de la Mazocha, « l’un des plus grands avens connus » 43, en Hongrie, les grottes du karst d’Aggtelek,  aux Baléares, les grottes du Drach, où l’un des lacs a été baptisé lac Martel puisqu’il en était le découvreur, dans le Caucase d’où il tire un livre La côte d’Azur russe, en Italie, en Sicile, en Espagne, au Portugal, en Sardaigne, en Turquie, aux États-Unis en alternance avec ses séjours dans sa terre promise  44 du Trayas.

« Il a été le véritable créateur de la science de l’hydrologie souterraine […] son magistral ouvrage reste Le nouveau traité des eaux souterraines, véritable chef-d’œuvre du maître »45

. Il révéla la dangerosité de la contamination des eaux en terrain calcaire, il mena un âpre combat pour que l’on adopte les lois et prenne des mesures nécessaires. Il est à l’origine de ce qu’il était convenu d’appeler la loi Martel  46  qui  interdisait le jet de cadavres d’animaux et de détritus putrescibles dans les grottes. « Si de 1890 à 1910 plusieurs années avant l’apparition du sérum, le typhus avait diminué des trois quarts c’est à Martel qu’on le doit »47

. La Faculté des sciences ne s’y est pas trompée en lui attribuant sa médaille d’or de l’Hygiène Publique.

Topographe, outre les plans de l’Esterel il a fait les plans compliqués de Montpellier le vieux, sans compter les nombreux dessins des grottes et gouffres explorés. E.A.Martel « bienfaiteur du tourisme français, apôtre du reboisement, Directeur de La Nature, de Spélunca, photographe, alpiniste, aéronaute etc. »48 .

En 1914, E.A Martel avait pressenti cette guerre avec l’Allemagne, il l’évoquait dans plusieurs articles 49

, et lorsqu’elle éclate, fervent patriote, il souhaite se rendre sur le terrain, mais sa santé et son âge, 55 ans, ne lui permettent pas de s’engager. Avec sa femme ils s’investissent comme infirmiers bénévoles dans un centre d’accueil de la Croix Rouge pour soldats blessés à la Gare du Nord.

Il poursuivra cette activité jusqu’en 1917. Mais il est fatigué et moralement affecté par tous ces blessés qui arrivent : les gueules cassées. Il reçoit alors un soldat défiguré qu’il ne reconnait pas, c’est son cousin Émile Keller 50 avec qui il entretenait une correspondance abondante, il va rester à son chevet, mais il mourra peu de temps après.

 Affaibli et très éprouvé, sur ordre de son médecin il doit partir se reposer, il passera trois ans dans l’Esterel 51 et ne reviendra que bien plus tard à Paris rattrapé par ses nombreuses activités. (conseil d’administration de la société de Padirac, dédicace de son nouveau livre Les eaux souterraines – il recevra d’ailleurs à ce titre le Prix L’Abbé, prix décerné par l’Académie des sciences – communications à l’Académie des Sciences, réunions du Club Alpin Français et toujours ses nombreuses expéditions dans les gouffres…)

Propriétaire de 3 terrains d’une surface totale de 2 hectares, situés pointe Maubois, au cœur de l’Esterel et que la commune appelle alors « le lotissement des terrains du Trayas », il va décider, sentant la fin de sa vie se rapprocher, de réaliser enfin son projet d’installation dans l’Esterel. Jusqu’à présent, peu de maisons sont construites sur cette bande de terre et le seront essentiellement à partir du Trayas car les terrains plus éloignés ne possèdent ni eau, ni électricité ce qui va fortement retarder l’urbanisation.

 Son cousin Gaupillat a fait construire en 1913 une très grosse maison située à l’arrière de « ma cabane » petit pied à terre acquis un peu plus tôt par le père de son cousin. Il décide donc, lui aussi, de faire construire une villa en 1917. Arrivé dans le Var, il réside pendant un temps à l’hôtel Windsor à Cannes 52, et le 1er mai 1917 il contresigne les plans de l’architecte cannois Sir James Warnery qui a déjà construit la villa de son cousin Gaupillat, villa protégée ainsi que le parc par la Mairie de Saint-Raphaël 53

  (de nombreuses réalisations exceptionnelles reviennent à cet architecte, casino de cannes, Hôtel de ville du Cannet, villas de riches propriétaires sont aussi à l’inventaire des Monuments historiques54

). Pendant la construction de cette maison lancée le 22 mai 1917, logé entre Cannes, le Trayas et la maison Gaupillat, Martel va indexer l’ensemble des espèces végétales poussant sur cette partie de l’Esterel. C’est d’ailleurs dans les herbiers dont il fera don au Conservatoire Universitaire de Montpellier où l’on retrouve une espèce l’ « Hakea acicularis »  55 prise à la pointe du Maubois en janvier 1917 par E.A Martel ainsi qu’un second spécimen trouvé au « bord de la mer peu avant d’arriver au Trayas de l’Esterel ; G (? ) 56 15 au 20 janvier 1923 »57 

 Les photos encore en possession de la famille montrent une vie familiale à l’ombre de sa maison,  entouré des enfants de ses neveux, on le voit se promener le long de l’eau au pied de la villa, un bonheur qu’il avait imaginé près de 40 ans plus tôt et qui s’est enfin concrétisé. Il passera ici des hivers doux, loin de la froidure et du tumulte parisiens. Les villégiatures, en effet, sont, en 1900, essentiellement des villégiatures d’hiver. C’est seulement vers 1920/1930 que les villégiatures d’été se développeront et surtout après la guerre.

Une fois sa maison achevée, il va y passer trois ans et il y séjournera régulièrement jusqu’en 1936. Il se rendra tout de même en 1920 à l’inauguration du monument à la mémoire de son beau-frère le sénateur Émile Reymond, mort pour la France en 1914. Le Président de la république, Paul Deschanel, devait y assister, malheureusement il devait tomber du train en se rendant à Montbrison ce qui fit la une de nombreux journaux.

Il échange aussi avec le prince Roland Bonaparte, petit-neveu de Napoléon,  président de la Société de géographie de 1910 à sa mort et, en 1907, membre de l’Académie des sciences, dont il devient président en 1919. Il fait partie de la société de spéléologie il en est élu président en 1896. Il est également un des membres donateurs de la revue Spelunca. Il était comme il le dit lui-même dans un courrier adressé à E.A Martel un lecteur assidu de sa revue58 La nature

. Il laisse à sa mort un fonds important que sa fille Marie de Grèce répartira entre le Muséum national d’histoire naturelle, l’Institut de France, le Musée de l’Homme et, pour la partie géographique, la Société de Géographie. Un autre donateur fervent de la société de spéléologie sera  SA l’archiduc Salvatore d’Autriche.

Il échangera régulièrement sur ses ouvrages avec le Président de la République Gaston Doumergue, des lectures qui l’ont « vivement intéressé » et qu’ils qualifient « de très belle œuvre éminemment utile et qui fera date »  59.

 Malheureusement de 1936 à 1938 -date de sa mort à St-Thomas-la-Garde-, E.A Martel sera presque constamment malade. En effet, en février 1936 il fait une chute dans l’escalier du Touring Club de France et 3 jours plus tard, il tombe une fois encore dans le métro. Ramené chez lui par des agents, il reste « une heure aphasique »60

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Manuel, Henri (1874-1947). [Edouard Alfred Martel] / Henri Manuel. [Après 1925].

. Les jours suivants, il ne se rend pas à la réunion du Comité d’hydrologie scientifique, démissionne de la Présidence d’honneur du spéléo club de France et, sur ordre de son médecin,  ne se rend pas à l’exposition des grottes à la gare Paris-Quai d’Orsay.

Au repos forcé chez lui, dans son appartement parisien, au 23 rue d’Aumale, il sort très peu mais en mars, réussit tout de même à se rendre à une réunion du Touring Club de France et reçoit Norbert Casteret, son fils spirituel. Toutefois, son médecin lui trouve le cœur fatigué 61 et en avril, il perd subitement la vue « il délire et perd toute notion du temps ainsi que la mémoire à certains moments ; il redevient un peu lucide à d’autres » 62.

Il part se reposer au château de la garde, propriété acquise à l’été 1922, séjour qu’il utilise pendant les beaux jours, alternant donc selon les saisons et les besoins. L’année 1937 le verra tantôt au château de la garde, tantôt à Paris rue d’Aumale. Il décèdera au château de la garde en juin 1938.

  1. Louis Auguste Alphonse de Launay, né le 19 juillet 1860 à Paris 9e et mort dans cette ville le 30 juin 1938, est un géologue et spéléologue français, spécialiste des gîtes minéraux. C’est aussi un écrivain, biographe et poète.
  2. La plume et les gouffres, correspondance d’Edouard-Alfred Martel,présenté par l’Association Edouard Alfred Martel, ouvrage présenté par Daniel André, Sœur Marie Casteret, Pierre Carlier, Alain Gautier, Gérard Kalliatakis, Claire et Louis Renouard, 1997, p.55.
  3. A. Ballif, Revue du Touring club, Inauguration de la corniche de l’Esterel, avril 1903.
  4. Ibid, p.206.
  5. Ibid, p.211.
  6. Ernest Gaupillat riche industriel dans l’armement à Meudon est parent de Martel par les Cheilley, la famille de sa femme.
  7. Ernest Gaupillat et Jenny Cheilley auront deux fils, Marcel Auguste Adrien le 10 avril 1860, et Gabriel Marie Nicolas le 29 janvier 1862
  8. Louis, Auguste, Alphonse de Launay est un géologue et spéléologue français, spécialiste des gîtes minéraux. C’est aussi un écrivain, biographe et poète. Édouard Alfred Martel épousera sa sœur.
  9.   Norbert Casteret, Édouard-Alfred Martel, explorateur du monde souterrain, Paris, La table ronde, 2014, p.89.
  10. La Dépéche.fr, Sophie Vigouroux, 23/09/2005- https://www.ladepeche.fr/article/2015/03/29/20/2076627-comment-edoaurd-alfred-martel-decouvert-gouffre-padirac.html
  11. E.A Martel fait la connaissance d’Armand au village du Rozier. Armand lui répare son canot pliant, il lui demanda aussitôt de faire partie de son équipe. Louis Armand se passionne alors pour cette discipline naissante, devenant successivement le compagnon, le contremaître et enfin l’ami de Martel.
  12. Norbert Casteret, Édouard-Alfred Martel, explorateur du monde souterrain, Paris, La table ronde, 2014, p.92.
  13. Ibid, p.96.
  14. Ibid.
  15. E.A Martel, Le gouffre et la rivière souterraine de PADIRAC, Delagrave, Paris, 1901,p.65, 66.
  16. Ibid, p.102
  17. La dépêche, Joël Cazal, le gouffre est une locomotive touristique du territoire, 29 mars 2017. https://www.ladepeche.fr/article/2017/03/29/2545966-le-gouffre-est-une-locomotive-touristique-du-territoire.html , Journal Le point, 6 juin 2018.
  18. Dès le 24 mars 1860, le roi Victor-Emmanuel II accepte de céder Nice et la Savoie à la France. Le traité de Turin précise les modalités de cette cession qui doit être acceptée par les populations concernées. http://mjp.univ-perp.fr/traites/1860turin.htm
  19. Norbert Casteret, Édouard-Alfred Martel, Explorateur du monde souterrain, La table ronde, 2014, p.49.
  20. Annuaire du Club Alpin Français 1897, Hachette, Paris, 1898, p.224.
  21. Ibid.
  22. Ibid.
  23. Paul Courbon et Pierre Lucot, Dans l’Esterel sur les traces de Martel, http://www.chroniques-souterraines.fr/dossiers/Speleologie/01_Explorations/2017esterel.pdf, ensemble des grottes explorées sur https://www.fichiertopo.fr/index.php
  24. Ibid,p.207,208.
  25. Ibid,
  26. Ibid
  27. Journal « La nature », Les Calanques du Trayas, 1898, p.39.
  28. Conseil d’administration du 30 juin1889, Revue mensuelle du Touring Club de France, 1891, p. 304.[/efn_note

    Sa connaissance millimétrée du terrain sur lequel elle va être construite lui donne une certaine autorité en la matière. Expert incontournable de la zone, il recevra les félicitations et remerciements du Touring Club qui : « reconnaissant que, sans lui, rien n’aurait été possible »,  lui décernera Le grand prix du Touring Club.   28 La revue du Touring club, AG du 25/04/1937, par Edmond Chaix, Président du Touring Club de France, juin 1937.

  29. Annuaire du Club Alpin Français 1897, Paris, Hachette, p.218.
  30. Ibid.
  31. Abel Ballif, Revue du Touring club, Mars 1899, p.83.
  32. Ibid.
  33. Abel Ballif, Revue du Touring club, Mars 1899, p.83.
  34. Abel Ballif, Revue mensuelle du Touring club de France (1891), Un parc national : La route du Touring club, p.151
  35. Ibid.
  36. A. Ballif, Revue du Touring club, Inauguration de la corniche de l’Esterel, avril 1903.
  37. E.A. Martel, La question des parcs nationaux en France, La Montagne, Revue mensuelle du Club Alpin et Français, 9eme année, N°7 et 8, juillet et août 1913, p.401. http://www.parcsnationaux.fr/fr/des-decouvertes/les-parcs-nationaux-de-france/lhistoire-des-parcs-nationaux-de-france
  38. Michelle Sabatier, Pierre Merveilleux du Vigneux, Henri Jaffeux, Parcs nationaux de France, 50 ans d’histoire, Pionniers aux origines des parcs nationaux français, Parcs nationaux de France, 2010, p.12.
  39. La nature 1911, 39eme année, 2eme semestre, p.170
  40. Ibid.
  41. Abdel Ballif, Revue mensuelle du Touring club de France (1891), Un parc national : la route du Touring club, p.152
  42. Édouard-Alfred Martel, Les abîmes, Delagrave, Paris, p.74.
  43. Annuaire du Club alpin français 1897, Hachette, Paris, p.227.
  44. Revue du Club cévenol / revue trimestrielle illustrée,Rédacteur en chef : Paul Arnal, Allocution de M. Louis Balsan au pied du Monument Martel, 1946, p.221.
  45. Grâce à l’action conjointe de Martel et du professeur Eugène Fournier, l’article 28 fut introduit dans la loi relative à la santé publique du 15 février 1902. Il interdisait le jet de cadavres d’animaux et de détritus putrescibles dans les grottes. Ce texte officiel plus connu sous le nom de loi Martel fut par la suite abrogé et remplacé par d’autres textes de loi.
  46. Revue du Club cévenol / revue trimestrielle illustrée, Rédacteur en chef : Paul Arnal, Allocution de M. Louis Balsan au pied du Monument Martel, 1946, p.221.
  47. Revue du Club cévenol / réd. Paul Arnal, Allocution de M. Louis Balsan, 1946, p.221.
  48. Les appétits allemands : Conférences organisées par la Société de géographie … / préf. de M. Paul Deschanel. Les rêves d’hégémonie mondiale [Texte imprimé] / par R. Henry, E.A. Martel, baron Hulot…[et al.]. – 2e série
  49. Émile Keller est le fils d’un cousin d’E.A Martel qu’il chérissait beaucoup. La plume et les gouffres, La correspondance d’Édouard-Alfred Martel de 1868 à 1936, Ouvrage présenté par Daniel André, Sœur Marie Casteret, Pierre Carlier, Alain Gautier, Gérard Kalliatakis, Claire et Louis Renouard. Lozère année Martel 1997, Association Édouard-Alfred Martel, Meyrues, 1997, p.588
  50. Norbert Casteret, Édouard-Alfred Martel Explorateur du monde souterrain, La table ronde, Paris, 2014, p.126- La plume et les gouffres, La correspondance d’Édouard-Alfred Martel de 1868 à 1936, Ouvrage présenté par Daniel André, Sœur Marie Casteret, Pierre Carlier, Alain Gautier, Gérard Kalliatakis, Claire et Louis Renouard. Lozère année Martel 1997, Association Édouard-Alfred Martel, Meyrues, 1997, p.588.
  51. La plume et les gouffres, La correspondance d’Édouard-Alfred Martel de 1868 à 1936, Ouvrage présenté par Daniel André, Sœur Marie Casteret, Pierre Carlier, Alain Gautier, Gérard Kalliatakis, Claire et Louis Renouard. Lozère, année Martel 1997, Association Édouard-Alfred Martel, Meyrues, 1997, p.588.
  52. PLU de St Raphaël -LISTE DES ELEMENTS ARCHITECTURAUX ET PAYSAGERS, (PATRIMOINE A PRESERVER) RN 98 au sud de la Gare du Trayas -Ma Cabane- Villa + parc<
  53. Notice Personne Sir James Warnery
  54. https://www.tela-botanica.org/wp-content/uploads/2017/11/hakea.pdf
  55. Le G majuscule est sans aucun doute Gaupillat puisque cet anonymat est très courant chez lui, les plans de sa maison aux archives municipales de Saint-Raphaël sont aussi au nom de M. G.
  56. Peter A. Schäfer, Conservateur des herbiers Institut de botanique, Les herbiers à l’Institut de Botanique, Université de Montpellier II, 2005.
  57. La plume et les gouffres, La correspondance d’Édouard-Alfred Martel de 1868 à 1936, Ouvrage présenté par Daniel André, Sœur Marie Casteret, Pierre Carlier, Alain Gautier, Gérard Kalliatakis, Claire et Louis Renouard. Lozère année Martel 1997, Association Édouard-Alfred Martel, Meyrues, 1997, p.233.
  58. Ibid, p359
  59. Ibid, p.595
  60. Ibid.
  61. Ibid.